La vie est comme du sable que les hommes serrent dans leurs poings : ils ne peuvent pas la retenir. Plus vous vous y accrochez, plus elle part. Cependant, si cette personne est déjà morte, que deviendrait la vie pour elle ? Sans doute, un mot effroyable qu’elle ne prononcera plus. Son cœur, déjà mort, souffrirait une fois de plus en rouvrant ses cicatrices. La vie est une histoire qui a une fin. Mais une fois mort, la fin disparaît, et elle s’attend pendant une éternité, sans jamais venir…
Elle criait. Elle pleurait. Elle s’écorchait les mains essayant en vain de passer de l’autre côté. Elle hurlait son nom. Mais personne l’entendait. Ni la ville encore animée en cette nuit noire. Ni son bien-aimé à qui ses appels étaient destinés.
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Je ne vois plus. Je n’entends plus. Seule, la pensée de n’être plus aimé en ce monde domine mon esprit. Je me sens tomber. Je ne touche plus de sol. Je ne suis ni debout ni allongé. Je ne sens que le vent glacial fouetter mon visage et mon corps tomber dans le vide.
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Je voulais lui dire, je voulais lui crier que tout cela était faux, qu’il se trompait ! Mais les mots restèrent bloqués dans ma gorge, sans que je puisse émettre un moindre son. Je suis totalement paralysée. Mes larmes avaient arrêté de couler, mais voir Seiya dans un tel état me donnait envie de continuer de pleurer, et encore, comme une petite enfant, jusqu’à ce que tout cela s’arrête. Mais je ne peux pas me l’autoriser. Tout cela est ma faute. J’en aurais due en parler avec Seiya il y a bien longtemps.
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Au loin, les passants jettent quelques regards sur une ombre qui semblerait être deux silhouettes enlacées, sur le sable doux d’une plage éclairée par la seule lueur de la Pleine Lune et des étoiles illuminants le ciel obscure. Juste, quelques sourcils se lèvent à la vue de grandes voiles blanches partant d’une des deux silhouettes.
Un et seul unique pas… Pour ensuite tomber dans le vide.
_SEIYAAAAA !!!
Morte, son cœur émît alors un battement, un seul, un unique. Mais si fort qu’il résonna dans l’esprit d’Usagi qui sentit une chaleur l’envahir. Une lueur douce et apaisante entoura son corps. Le grillage disparu. La corniche disparut. La ville disparu. Tout devint blanc. Usagi ressentit une forte douleur dans le haut du dos. Son haut commençait à se déchirer lentement…
J’entends une voix lointaine criant mon nom. C’est sans doute la Mort, mon seul allié à présent, qui m’appelle. Je la sens venir. Elle m’entoure de ses bras et me serre contre elle. C’est doux. C’est réconfortant. C’est chaud. Un doute me prend alors. La Mort, n’est elle la censé être dur, froide et atroce ? Pourquoi je me sens en sécurité dans ses bras si chaud, si accueillant ? Et… Si familier ? Alors que je m’en croyais plus capable, j’ouvre les yeux. Tout est flou. Je n’arrive pas à poser précisément mon regard. Je ne perçois que du noir, puis du blanc. Je ferme les yeux pour ensuite les rouvrir. Ceux ci s’habituent alors à cette lumière, et, quelques instants après, je peux distinguer la Lune, belle et éclatante dans la nuit obscur. Puis, un voile blanc passe devant moi, effaçant ce beau paysage, pour ensuite disparaître et me dévoiler une nouvelle fois le ciel. Le voile blanc revient, telle une longue aile battant dans le vent, me cachant ce magnifique paysage une fois de plus. Puis, ce voile disparaît aussi soudainement que la première fois. Ma vision se fait de plus en plus précise et je me rends compte que je vole dans le ciel obscure et lumineux de la nuit. La Lune me semble si proche que j’aurais pus l’effleurer du bout des doigts. Cependant, je n’essaye même pas de le lever. L’envie me manque. Je ne veux plus rien faire. Pourquoi me fait-on attendre ?
Je sens qu’on me dépose sur un lit dur et froid. Elle se lève. Je tourne la tête. Je la vois alors, me dominant de toute sa hauteur : l’ange. Je ne peux distinguer qu’une ombre flou de sa fine silhouette m’illuminant de toute sa clarté. Deux longues formes se dessinent derrière elle, partant de son dos, telles de grandes ailes déployées. Elle s’approche de moi. Je ferme les yeux pour profiter de ce doux moment de chaleur qui m’envahit alors. Si la mort en est ainsi, que je meurs cent fois de suite.
Je sens alors quelques gouttes d’eau tomber sur mon visage, puis, des voix m’appelant. A regret, j’ouvre alors les yeux sur mon ange.
La visage d’Usagi apparaît, les yeux remplis de larmes.
_Sei…ya…
Des larmes coulent de plus belle tandis qu’elle me serre plus dans ses bras.
_Seiya !
La tête reposant sur ses genoux, elle me berce tout en pleurant.
Mes yeux sont fixés malgré moi sur ses longues ailes blanches et la douce lumière que dégage son corps.
_Usa…gi ? dit Seiya dans un murmure à peine audible.
Elle a comme un sursaut et la lumière qui nous illuminait disparu d’un seul coup. Elle se redresse alors, me montrant son visage en pleurs. Nos regards se fixent l’un dans l’autre. Elle me fait un léger sourire. Un sourire réconfortant. Ses joues sont rosies par le vent froid de la nuit qui fouette violemment son doux visage. Ses lèvres tremblantes sont légèrement violettes. Si son souffle chaud ne me parvenait pas, on aurait pu croire qu’Usagi était morte. Ce qui est, pourtant, vrai.
Elle ferme doucement ses yeux, coupant tout contact entre nos regards, et dépose ses lèvres froides sur les miennes. Ce n’est pas un vrai baiser. Ce n’est simplement qu’un contact doux, pour que chacun s’assure de la présence de l’autre à ses côtés, ainsi que l’amour que lui porte son cœur.
Je reconnais alors à travers cette douce caresse tous les sentiments que me porte Usagi. Toute l’affection, tout l’amour, qu’elle a pour moi sont réunis dans ce doux contact qu’elle me fait partager.
Elle se recule doucement et me regarde droit dans les yeux :
_Seiya… Tu m’as fais si… Si peur !
Elle me prend soudainement dans ses bras et me serre contre elle.
_Ne recommence plus jamais ! Crie t-elle en commençant à sangloter. Je ne pourrais supporter de te perdre. Seiya, je t’aime tellement ! Pourquoi as tu fais ça ? Pourquoi voulais tu me laisser ? Ne m’aimes tu donc plus ?
_…
Elle continue de sangloter dans mes bras.
Mes pensées se bousculent dans ma tête. Pourquoi Usagi réagit-elle ainsi ? Pourquoi pleure t-elle ? Pourquoi je me sens si… aimé ? N’est elle pas censé être avec…
_…moru…
Usagi relève légèrement la tête vers moi, les yeux pleins de larmes :
_Qu’est ce… Qu’est ce que tu dis ?
Je la regarde droit dans les yeux.
_…Mamoru…
Les yeux d’Usagi paraissent surpris.
_Qu’est ce que Mamo… Qu’est ce qu’il a affaire là dedans ? demande t-elle, se refusant de prononcer son nom. Il a…
Elle laisse sa phrase en suspension alors que la vérité se révèle à elle.
_Mais… Ce n’est pas… C’est pas moi… Mais… C’est lui… Il… Il m’a… balbutie t-elle, indécise.
Ne retenant plus la colère qui montait en moi, je pousse Usagi et me relève.
_TU AS FAIS AVEC LUI CE QUE TU N’AS JAMAIS OSE FAIRE AVEC MOI ! Je vous ai vous, TOUS LES DEUX ! Vous étiez l’un sur l’autre, en train de vous embrassez ! Et sur les lèvres ! Et dans le cou ! Et la main sous le Tee-Short ! Je suis sûr que ça y allait de même dans le pantalon ! Ah ! Que c’est chiant les vêtements ! Et les petits copains aussi ! Hein ? Usagi ! C’est chiant quand on a un p’tit copain ! On peut pas faire tout ce qu’on veut avec les autres ! Mais tu ne pouvais pas te retenir !
Je sens des larmes qui commencent à dégouliner sur mes joues.
_Je suis certains que si je ne vous avez pas interrompu vous l’auriez fait ! je crie de plus belle. Et après tu oses me dires que tu m’aimes ! Ah ! Que c’est jolis ! Que c’est propre ! Surtout venant de toi ! En fait, tu n’es qu’une simple allumeuse !
Cela me faisait mal de dire tout cela, mais je ne pouvais me retenir.
_ Alors que je me fais un sang d’encre, que je te cherchais partout, en train de m’imaginer les pires trucs, TOI, tu es dans une rue en train de te faire une p’tite partie de jambes en l’air ! [1]
Je tombe à genoux, dans le sable de la plage, mes jambes ne retenant plus mon poids. Puis, je laissais aller mes larmes.
Je murmure enfin, à peine audible :
_Je te déteste…
J’inspire un bon coup, l’air froid de la nuit traversant mon corps. Je frisonne. Le vent commence à être de plus en plus violent depuis que je suis arrivée sur la plage. Je me donne une claque mentalement. Ce n’est pas le bon moment pour parler de la pluie et du beau temps. La situation est vraiment désastreuse. J’expire, mettant bien mes idées en place, prenant bien conscience de mes actions, puis je me relève, me mettant sur mes genoux, afin d’être à la hauteur de Seiya. Celui lève légèrement son visage en pleurs vers moi et me lance un regard noir.
« CLAC »
Surpris de mon geste, il cesse de pleurer et son regard devient vide, comme si une telle chose ne pouvait exister. Il pose sa main sur sa joue rouge par mon geste, comme s’il n’en revenait pas. Je dis d’une voix calme :
_Seiya, crois-tu sincèrement tout ce que tu viens de me dire ? Je pense que tu as négligé quelques détails dans ton raisonnement. Aurais tu oublier ce que je suis devenue pour toi ? Pour vivre avec toi ? Pour être avec toi ! Sachant que tu étais un monstre sanguinaire, sachant que j’étais en position inférieure face à toi, sachant que je pouvais mourir à tout moment, je t’ai déclarer mon amour ! Mon amour le plus sincère qu’il soit ! Je t’ai ouvert mon cœur ! J’ai accepté de vivre une telle vie… Une telle mort pour t’aimer ! J’ai décidé de mourir pour t’aimer !! Crois que cela n’est-il pas une preuve de mon amour ? Crois tu vraiment que celui ci n’est pas sincère ? Crois tu vraiment que je te tromperais avec… Lui ! Lui, qui m’a fait tant souffrir et tant détruit ! Seiya, tu as été ma seule lumière, ma lueur d’espoir, ma seule raison de vivre… Et tu l’es toujours !
Je reprends mon souffle. Seiya reste paralysé. Je sens des larmes couler sur mes joues.
_Penses-tu ! J’ai sauté du haut de cette corniche pour venir te chercher ! Crois tu que mourir pour toi n’est pas une preuve suffisante de mon amour ! [2]
Nos regards se croisent et s’attachent. Ma vue est brouillée par mes larmes, mais je peux distinctement voir l’expression de Seiya : il sourit. C’est un léger sourire, celui qu’on les enfants une fois qu’ils ont compris leurs erreurs.
J’essuie d’un revers de main mes larmes, pour ensuite m’approcher de Seiya. Je le prends dans mes bras et le berce doucement. Un long moment passe alors, chacun profitant du bien être que lui procure l’autre. Le corps de Seiya m’envahit d’une chaleur intense, moi, qui avait si froid. Je me recule légèrement pour voir son visage. Il ne pleurs plus, il ne sourit plus.
_Et Mamoru… ? Murmure t-il
Je lui fais un petit sourire, comme pour le rassurer, et le prend une nouvelle fois dans mes bras. Je lui dit doucement :
_Je ne ressens rien pour Mamoru. Du moins… Je ne ressens plus rien… Mamoru a été mon premier petit copain et le dernier avant toi. Au début… Quand nous nous connaissons pas… Et ben… Le hasard faisait qu’on se rencontrait tout le temps, que ce soit dans la rue, dans un pub, dans un parc d’attraction… Cependant, à chaque fois qu’on se croisait, ce n’était pas joyeux. Comme je te le disais, c’était le fruit du hasard. Et à chaque fois qu’on se croisait, on se criait dessus. Pour divers raisons…
Une pause s’installe. Rouvrir les cicatrices de mon cœur me faisaient mal…
_Et puis, nos disputes nous ont approchés, nous avons appris à nous connaître, puis… Nous sommes sortis ensemble. Après tout, Mamoru était mon premier petit copain et je ne savais qu’étais véritablement l’amour avant te connaître.
Je sens Seiya sourire à cette dernière remarque. Je poursuis.
_Mais il cachait son jeu et ne révélait son véritable visage seulement quand nous nous trouvions seul à seul… Chez lui le plus souvent… Et notre relation s’est dégradée lamentablement. Il m’a… Cela a commencé par de simples disputes, puis il a commencé à me frapper. Il disait que j’étais bonne à rien, que j’étais qu’une maladroite qui ne savait rien faire de ses mains et… Et que j’avais… juste un point…
Malgré moi, une pause s’installe, avant que je reprenne :
_… un point positif…
Je déglutie avec difficulté.
_Que j’avais juste un beau corps et que… Et que cela serait du gâchis de ne pas en profiter…
Seiya a un sursaut. Il se recule légèrement et me regarde droit dans les yeux, me posant une question muette.
_Non… Il ne m’a pas… Enfin, il a essayé à plusieurs reprises… Mais… Enfin… Je faisais comme je pouvais pour me défendre ! Mais… Il est plus fort que moi et arrive toujours à ses fins ! Comme ce soir… Mais… Non… Il n’a pas réussi… Enfin… Pas jusqu’au bout…, j’ajoute d’une voix presque inaudible.
Je me donne une claque mentalement. Je ne lui fait que des sous entendus sans lui donner des explications satisfaisantes. Je dois lui dire ! A cause de mon silence, Seiya a bien faillit mourir ce soir… Et je ne pourrais pas supporter de le perdre.
_Il a été violent avec moi. Il n’a fait que satisfaire ses besoins personnels sans demander mon avis. Si je ne faisais pas ce qu’il voulait, il me frappait. Si je criais, si je pleurais, si je lui demandais d’avoir pitié de moi, il me battait… Et ce, jusqu’à ce que j’arrête et que je me laisse faire sans rien dire. Quelques fois ce n’était que des coups de poings, mais des fois s’était avec un couteau, ou quelque chose de coupant… J’en ai gardé des cicatrices.
Je dévisage Seiya. Il a le regard vide. Je continue, en baissant la voix, bien que personne autre que Seiya puisse m’entendre.
_Un jour, il a décidé de coucher avec moi… De me violer. Bien sûr, je ne voulais pas. Parce que je ne l’aimais pas, parce qu’il était violent, et parce que… voilà ! Je ne voulais pas ! Alors je l’ai supplié d’arrêter, j’ai pleuré, j’ai crié… Et plus je lui demandais, plus je me débattais, plus il me frappait. Et finalement, il ne m’a pas violé parce que j’ai atterris à l’hôpital, le cou tranché, les veines des poignets coupés, des bleus sur tout le corps, des coupures au ventre, aux jambes, aux bras…
J’inspire profondément avant de continuer :
_Mes amies, Amy, Rei, Makoto et Minako…
Je ne sais pas pourquoi, mais prononcer leur nom me donne l’envie de pleurer.
_… ne savent pas toute la vérité. Mais elles savaient juste que cela avait un rapport avec Mamoru. Alors, elles m’ont aidé à casser notre « relation », sans que Mamoru en soit trop fâché. Voilà.[3]
Ne voyant aucune réaction de la part de Seiya, j’ajoute :
_Je ne ressens rien pour Mamoru, si ce n’est un mélange de haine et de peur. Je t’aime Seiya. Je n’aime que toi ! Jamais je ne pourrais supporter de te faire du mal.
Et les lèvres de Seiya s’étirent dans un grand sourire de pur bonheur, bien que des signes de tristesses sont présents dans son regard.
_Moi aussi je t’aime ma Usagi…
Seiya avance son visage vers moi pour ensuite déposer ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser d’amoureux…
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Je me sens comme le plus heureux des hommes ! J’aime Usagi et Usagi m’aime ! Et ses douces lèvres contre les miennes est un pur plaisir, bien qu’elles soient froides. Tiens ? Pourquoi sont-elles froides ? Elle doit avoir faim : nous n’avons pas mangé de la soirée. Ne t’inquiète pas Usagi, je vais t’offrir un bon repas, afin d’oublier tout ce qui s’est passé ce soir. Dès que je pourrais, j’irais voir Mamoru et lui faire payer ce qu’il t’a fait subir ! Et dire que j’ai sauté du haut de cette corniche et que j’ai failli te perdre ! Euh… J’ai sauté… du haut d’une corniche… ?
/Instant de Réflexion/
Fait : Saut du haut d’une corniche
Conclusion : Etre mort noyé dans l’eau glacial ou les os brisés contre les récifs
Problématique : Comment suis-je arrivé sur la plage dans les bras d’Usagi avec la joie qui me monte jusque là [4]?
/ Fin de l’instant de Réflexion/
Je lâche à regrets les lèvres de ma bien-aimée pour la regarder dans les yeux. Elle me lance un regard interrogatif.
_Y’a… Euh… Un p’tit problème…
La panique passe alors dans son regard. Je balbutie :
_Non, non ! Cela n’a rien n’a voir avec ce qui s’est passé ce soir… ! Enfin… Si ! Mais c’est pas ça… ! C’est… C’est…
La vérité se révèle alors à moi.
Alors qu’Usagi me regarde l’air surprise de je-ne-comprends-rien-du-tout, telles de grandes voiles, comme celles d’un ange, se dessinent derrière elle deux longues ailes blanches.
Me voyant la bouche grande ouverte et le doigt pointé sur quelque chose derrière elle, Usagi se retourne pour voir avec émerveillement l’objet de ma surprise, avant de…
_KYAAAAAAAAAAAAAAA !!!
…Se lever et courir en rond sur le sable. Mais rien n’est plus beau que son sourire à l’instant même.
Elle s’arrête. Elle me regarde. Puis elle me dit, souriante :
_J’ai mon pouvoir ^__^ ! [5]
Et elle s’élance vers moi, les bras grands ouverts et me saute dessus, me renversant sur le sable doux. Usagi se retrouve quasi-allongé sur moi, ses bras autour de mon cou. [6]
_Que je t’aime mon ange noir! s’écrie t-elle
_Moi aussi je t’aime, je lui réponds avec pur sincérité.
Et nos lèvres se rencontrent de nouveau, mais cette fois plus passionné, plus confiant, ne doutant plus des sentiments que lui apporte l’autre. Je me sens comme le plus heureux des hommes ! [7]
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Tandis que mes ailes disparaissent petit à petit, je profite le plus que possible ce doux contact. Que j’aime ces moments là, où tout n’est que magie, où on oublie tout le reste, juste, la seule présence de l’être qu’on aime à nos côtés domine l’esprit.
Soudain, tout disparaît autour de moi et je me sens transporter. J’ai froid. Mon ventre se crispe, mon corps se tend et je sens un douleur atroce m’envahir tandis que des voix résonnent dans ma tête... [8]
/Vite ! Appeler quelqu’un ! S’il vous plait ! Appeler l’hôpital ! Faites… Faites quelque chose… je vous en supplie !/
C’est la voix de Minako… En pleurs.
Que m’arrive t-il ?
/J’essaye d’arrêter l’hémorragie tant que je peux, allez chercher de l’aide !/
C’est la voix d’Amy… Paniquée.
Que se passe t-il ?
/J’ai appelé… Une ambulance d’urgence ! Elle ne… va pas tarder !/
C’est la voix de Makoto… Essoufflée.
Je sens alors comme un vide autour de moi.
_Usagi…
Il y a comme une erreur… Comme un absence… Il manque quelqu’un… Quelqu’un n’est pas là… Quelqu’un a des problèmes… Quelqu’un meurt…
_Usagi ! crie une voix lointaine
J’ouvre les yeux. Je vois le visage paniqué de Seiya au dessus de moi.
_Sei…ya ?
Je cligne plusieurs fois des yeux avant de me relever :
_Que s’est-il passé ? je demande, un peu indécise.
_C’est à moi que tu me demandes ça ! Tu t’arrêtes brusquement de m’embrasser, le corps tremblant, te tenant la tête entre tes mains et hurlant de douleurs !
_Hurlant de couleurs… ?
Tout me revient alors. Ce n’est pas moi qui hurlait de douleurs…
Je prends soudainement la main de Seiya, le tirant, l’incitant à se lever. Je m’écris :
_Vite ! Seiya ! Il faut y aller ! Quelqu’un va mourir !
Il me regarde, surpris.
_Quoi ? Mais qu’est ce que tu…
Il ne peut terminer sa phrase que je l’embarque dans ma course.
_Il s’est passé quelque chose de grave ! C’est Rei ! Rei va mourir !
Seiya ne dit rien, comprenant à travers la voix paniquée d’Usagi que la situation était grave.
Et elle l’était. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais je le sais. C’est plus qu’un pressentiment, c’est la vérité. Quelque chose de grave est arrivé à Rei. J’ai comme un pincement au cœur. Je l’ai abandonné alors que j’étais à deux doigts de la mordre un peu plus tôt dans la soirée. Juste après ma révélation comme quoi j’étais devenue un vampire…
Alors que nous courons à travers la plage en direction de la ville, un doute me prend alors : les écorchures que je m’étais faites précédemment aux mains [9] ont subitement disparu…
Owari... … 26/Décembre/10h30
[1] A croire que je suis une habituée d’une telle « déclaration » : je l’ai écrite d’une traite (ce qui est rare chez moi mdr)
BunnyMoon : J’aimerai dédicacé ce chapitre aux membres du Fan Club qui m’ont beaucoup soutenu et qui, sans eux, ce chapitre n’aurait pas vu le jour avant l’été 2005 (calcul prouvé dans le forum du fan Club ^^')
BunnyMoon: Vous en pensez koa? Parce que moa j'ai pas envie de passé des heures à écrire si cela ne vous plais pas ^^" Sa me ferait super trop plaisir que vous me dites ce que vous pensez de ma nouvelle fic à BunnyMoon66@aol.com! Miiciiiiiiiiii!!
Suite bientôt...